Entre haute protection et cosmétiques adaptés, on adopte les bons réflexes préventifs pour éviter que ces hyperpigmentations ne s’installent durablement sur la peau…

 

*26% des plus de 18 ans et 39% des plus de 50 ans selon une étude Arcane Research 2021.

Se protéger non-stop

« La meilleure prévention est physique : chapeau, lunettes de soleil, vêtements couvrant bras et décolleté. Et l’on ne s’expose pas aux heures les plus chaudes, conseille le Dr Gassia. L’été, il est indispensable de se prémunir contre l’ensemble du rayonnement solaire. » Car si les UVB, responsables du bronzage, pénètrent peu profondément, les UVA vont jusqu’au derme et provoquent un stress oxydatif à l’origine d’une pigmentation immédiate, du photovieillissement et d’hyperpigmentations durables. Depuis peu, on sait que les UVA longs et la lumière bleue réactivent en particulier le mélasma.

*« Il est donc important de garder sous contrôle les taches que l’on peut déjà avoir, y compris d’origine inflammatoire », poursuit la spécialiste. « On privilégie ainsi les solaires teintés, qui assurent une protection supplémentaire contre la lumière bleue », ajoute la dermatologue Anny Cohen-Letessier. Pensez aussi aux mains, avec un SPF50+. « Balade, jardinage, vélo, marché… Il faut en appliquer impérativement, même en ville », précise le Dr Cohen-Letessier.

Le bon réflexe ? Avoir un petit format dans son sac et s’en servir dès que l’on est exposé, à une terrasse de café, par exemple. Renouveler l’application fréquemment et généreusement maintient la protection, surtout après avoir nagé, transpiré ou s’être essuyé. Ce n’est pas simple, surtout quand on se maquille, d’où l’intérêt de rester le plus possible à l’ombre ! « Et comme les UVA et la lumière visible traversent les vitres, il faudrait même appliquer un produit solaire quand on conduit ou que l’on travaille derrière une fenêtre », conclut la dermatologue.

Anticiper avec des actifs efficaces

La bonne routine est à la fois préventive et corrective. « On peut utiliser des antioxydants sous forme de compléments alimentaires et de crème en application topique. Avec un sérum à la vitamine C le matin, sous la protection solaire, et des soins dépigmentants légers le soir, à base d’acide tranexamique anti-inflammatoire ou de Thiamidol », conseille le Dr Gassia.

D’autres actifs sont préconisés, comme la niacinamide, l’arbutine et le résorcinol, efficace à différents niveaux sur la naissance des taches. « Certes, les cosmétiques agissent en prévention et en entretien, atténuent les hyperpigmentations postinflammatoires, comme les cicatrices d’acné et les taches naissantes et superficielles. Mais sur les taches séniles, solaires, anciennes et ancrées dans le derme, seul le laser est réellement efficace », détaille-t-elle.

En été, ce type de traitements, tout comme le peeling ou la lumière pulsée, n’est pas indiqué. Il ne peut être entamé qu’à partir d’octobre ou de novembre, quand la peau a entièrement débronzé. La spécialiste rappelle enfin que « même certains actifs cosmétiques, comme les acides de fruits et le rétinol, sont à éviter aux beaux jours, car ils se révèlent potentiellement photosensibilisants ».

Camoufler avec du maquillage solaire

« Les taches perturbent la luminosité du teint, l’assombrissent », souligne le Dr Cohen-Letessier. C’est pourquoi, en plus de vouloir les atténuer, on peut chercher à les dissimuler. Pour cela, les produits solaires teintés sont de bons alliés. Ils évitent d’avoir à superposer diff érents produits (crème de jour, fond de teint et crème solaire), ce qui n’est jamais agréable lorsque le thermomètre grimpe. On peut les choisir sous forme fluide – nombre d’entre eux sont formulés pour les peaux sujettes aux taches – ou compacte pour une application plus couvrante ou plus localisée. Dans tous les cas, mieux vaut opter pour un SPF élevé (30 ou 50). On peut aussi poser son fond de teint compact à l’éponge en tapotant, après la crème solaire, mais en attendant deux ou trois minutes que celle-ci soit un peu sèche.